statistiques

                                         BENIN       (page 3)

En dehors des premières photos, la majorité des images ci-dessous sont des portraits.

Cela m'amène à quelques  considérations (personnelles) concernant les portraits en pays étrangers: Par principe, je demande toujours l'accord des intéressés. S'ils refusent, on arrête là et mon appareil regagne sa sacoche. Par exemple, il faut garder à l'esprit que les portraits sont très mal vus en pays vaudou :  les adeptes de cette croyance pensent qu'on peut  envoûter quelqu'un, le rendre très malade, voire le tuer à l'aide d'une simple photo, remise à un sorcier qui fera le nécessaire. Au Bénin, j'ai essuyé d'innombrables refus pour cette raison, et je n'ai jamais insisté, car ce serait mépriser leurs croyances, qui en valent bien d'autres.

Mais, bien souvent, l'accord ou le refus d'une photo se ramènent à une histoire d'argent : en d'autres termes, d'accord pour un portrait, mais il faut payer. En Afrique, et au Bénin particulièrement , c'est systématique.

Dans ce cas, et si le "modèle" me semble intéressant, je n'hésite pas à glisser un billet à l'intéressé (ée), s'il le réclame. Je sais, les puristes vont hurler : "Moi, Monsieur, je n'ai jamais payé pour une photo !" C'est là un beau principe, je l'admets, mais lorsque l'on est pauvre ou qu'on a faim, on ne peut pas se permettre d'appliquer les nobles idées, qui sont un luxe de pays développé. Pour les habitants déshérités de l'Afrique, de l'Asie, de l'Amérique du sud, le touriste européen est riche par définition ( ils n'ont pas tort, il suffit de comparer nos revenus moyens aux leurs...). Alors, la photo prend la forme d'un marché : Je veux bien te laisser me photographier, te permettre d'amener un petit bout de moi, mais il faut que toi aussi tu fasses un effort, et celui-ci ne peut être que financier, car je n'ai rien et toi tu as tout, ou presque. 

C'est mon credo, et lorsqu'une vieille femme me réclamera un petit billet pour la photographier, je continuerai à le lui donner sans état d'âme, car solliciter un peu d'argent pour un cliché, c'est négocier, pas mendier, et il n'y a pas de déshonneur, ni d'un côté, ni de l'autre.

Ceci étant, et pour conclure, il y a des cas (rares) où les gars du coin exagèrent et réclament des sommes  déraisonnables et injustifiées (même pour un européen) pour une ou deux photos. J'ai eu le cas avec des tireurs de filets, exigeants et  agressifs , sur la plage de Cotonou. Dans ce cas, il ne faut ni insister, ni négocier, car, cette fois, c'est vraiment une question de principe : Photographe, oui, pigeon, pas d'accord !

 

plage de Grand Popo

Porto Novo : en dépit des apparences, il s'agit d'une mosquée

intérieur de la moquée de Porto Novo

plage aux environs de Ouidah

maisons de pêcheurs, environs de Ouidah

Retour de la pêche au filet

au soir de la vie

bord de mer, au bout de la Route des Esclaves

faubourgs de cotonou, au bord de la lagune

                         ACCUEIL                  Bénin  page 1     Page 2